Panorama sur Eivissa
Pour ne pas confondre l'île et sa capitale, on distingue Ibiza et Eivissa (Ibiza, ville en catalan). Fondée par les Phéniciens au VIIe siècle av. J.-C., puis successivement sous domination romaine, musulmane et catalane, Eivissa converse un riche patrimoine hérité de ses divers occupants. Face au port, l'ancien quartier de pêcheurs de la marina annonce la couleur avec son dédale de ruelles aux maisons blanches. Sous les balcons fleuris, une multitude de petites boutiques proposant de l'artisanat, des souvenirs et des vêtements hippies chics. Au coin des rues, les terrasses de cafés s'étalent sur de ravissantes placettes et offrent un lieu stratégique aux badauds qui pourront se délecter nuit et jour du défilé permanent de la foule. Pour rejoindre la Dalt Vila (la ville haute), fascinante acropole classée au patrimoine mondial de l'Unesco, on préférera le début de soirée pour éviter le soleil de plomb estival. Située sur un flanc du promontoire qui domine le port et la marina, la ville haute est la mémoire visible d'Eivissa. Entourée d'une muraille heptagonale construite au XVIe siècle pour protéger la ville des attaques pirates, la Dalt Vila est le coeur historique d'Eivissa. C'est ici que se trouve le musée d'Art contemporain, installé dans un édifice du XVIIIe siècle, qui présente les oeuvres des enfants du pays ou des artistes qui ont été inspirés par l'île. En poursuivant dans le labyrinthe de maisons blanchies à la chaux, on découvre le musée Puget qui abrite une collection de peintures bucoliques, témoignant du passé rural et traditionnel d'Ibiza. La montée s'achève sur la place de la Cathédrale, où se trouvent également le château de l'Almudaina, le palais épiscopal et le Musée archéologique. A Sa Penya, les maisons immaculées et les balcons fleuris semblent se faner dans les rues de ce quartier gitan installé en contrebas de la Dalt Vila. En redescendant vers le port, la foule se presse sur les terrasses qui longent les quais. C'est ici que débutent les nuits folles d'Ibiza, au rythme du passage de gogos extravagants qui distribuent flyers et réductions pour les soirées en discothèque.
Au rythme des chiringuitos
Un rapide trajet en bateau permet de traverser le port jusqu'à Talamanca, longue plage de sable fin bordée d'une multitude d'hôtels. Ici, les chiringuitos offrent une ambiance glamour ou pittoresque, selon l'humeur. Ces établissements en bord de plage sont un élément essentiel de la culture des îles, au même titre que les bars à tapas dans le reste de l'Espagne. Particularité des insulaires qui vivent entièrement tournés vers la mer, à toute heure de la journée, pour déjeuner, se rafraîchir ou boire un cocktail. Un peu plus loin, la terrasse du Sa Punta est la quintessence de l'esprit chic et glamour d'Ibiza. On sirote un cocktail avant de rejoindre la maison mère du Sa Punta : le Pacha. Même les plus réfractaires au culte des énormes boîtes de nuit ne peuvent rater l'expérience de se poster à l'entrée de la discothèque pour observer le défilé humain. Divas, aspirants mannequins, fêtards exubérants ou délurés : tous les looks sont permis pourvu qu'ils en mettent plein les yeux. Un must pour les curieux. Pour refaire sa culture people, direction le sud d'Ibiza, sur la Cala Jondal. À l'ouest de l'île, seul le célèbre Café del Mar mérite le détour à l'heure du coucher du soleil.
Sur les traces des hippies
À seulement 10 km, le village de Santa Agnès offre un tout autre visage d'Ibiza. Ce pueblo intérieur est célèbre pour ses terres cultivées, lorsque les champs d'amandiers fleurissent au mois de février et embaument l'île de leurs senteurs. Les champs d'oliviers et les collines sculptées par les cultures en terrasses complètent le panorama de cette Ibiza rurale, qui semble figée dans le temps.
Au nord-est de l'île, le village de Sant Carles conserve l'essence hippie des années 1970, lorsqu'Ibiza était le fief du flower power méditerranéen, à l'époque où les artistes et musiciens bohèmes fréquentaient le Bar Anita, une institution de l'île. Tous les samedis, à quelques pas du bar, les derniers hippies de l'île montent leur stand au marché de Las Dalias.
L'île mystique
Entre les corps nus qui se font dorer au soleil sur la plage d'Es Cavallet, icône des premières fêtes hippies, et le glamour de la plage de Ses Salines, spot branché par excellence, des dunes de sel parsèment le paysage. Les premiers à exploiter les salines d'Ibiza furent les Carthaginois. Aujourd'hui, toute cette zone forme le parc naturel de Ses Salines, qui s'étend jusqu'à l'île voisine de Formentera. Pour observer la beauté mystique de Ses Salines, la terrasse du bar lounge Cap des Falcó offre un point de vue privilégié sur l'horizon incandescent et l'îlot d'Es Vedrá, où certains se plaisent à admirer les vestiges de la mythique Atlantide. La grotte de Can Marçà, au nord d'Ibiza, témoigne d'une histoire qui remonte à plus de 100 000 ans. Sur le site phénicien de Sa Caleta, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, on peut voir des vestiges datant du VIIe siècle av. J.-C.
Véritable musée à ciel ouvert, terre d'histoire(s) et de toutes les utopies, de l'idéal hippie des années 1960 à l'eldorado festif du XXIe siècle, Ibiza ne cesse de captiver les nouvelles générations, lorsque face à ses légendaires couchers de soleil, chacun se surprend à faire les rêves les plus fous...
Infos futées
Quand ? En juillet et août, il est souvent difficile de poser sa serviette sur les plages paradisiaques d'Ibiza. De mai à juin et de septembre à octobre, le climat est tout aussi clément et l'île bien plus agréable à parcourir.
S'y rendre. En haute saison, plusieurs compagnies low-cost proposent des vols directs depuis la France. Hors saison, vous devrez probablement faire escale à Barcelone. L'aéroport d'Ibiza se trouve à 7 km du centre-ville, accessible en bus ou en taxi.
AIR FRANCE
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EASYJET
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VUELING
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Utile. Pour trouver carte et brochures.
OFFICE DE TOURISME D'IBIZA
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